PETITE TRIBUNE DU MAIRE
Je ne connais pas personnellement Éric Descheneaux. Il était maire de Pierreville dans la MRC voisine et il a démissionné de son poste au cours des derniers jours. Plusieurs autres démissions de maires ont été soulignées au cours des derniers mois, au moins 5, dans la seule région de la Mauricie-Centre-du-Québec, pour diverses raisons que je ne juge ni ne commente.
Dans le cas d’Éric Descheneaux, il a ciblé de façon très nette les MÉDIAS SOCIAUX… Et il n’est pas le seul.
Les médias sociaux qu’on aurait espérés des outils de communications, de démocratisation, de mobilisation sont en voie de devenir des armes de destruction sociale. Sous aucune limitation, sans impunité, on y déverse les pires insanités, les « fake news » ou faits alternatifs. On biaise, on accuse, on démoralise, on démobilise.
C’est dommage ! Là, comme ailleurs, la loi de Pareto s’applique. Une petite tranche (j’allais écrire une petite fange…) de gérants d’estrade occupe la grande partie du terrain et de l’intérêt des voyeurs. Mad Dog Vachon tirait plus d’audience qu’Édouard Carpentier, pour ceux qui s’en souviennent !
À une époque où on bannit les mots commençants par « N », où on élimine des émissions de télé qui pourraient blesser des susceptibilités, où on change des noms d’équipes sportives au prix de la respectabilité, je me questionne énormément… Doit-on nous doter d’une « police » des réseaux sociaux ?
J’ai toujours cru que le mot PROBLÈME doit s’accompagner du mot SOLUTION(S). Dans l’optique d’une sorte de contrat moral, peut-on exhorter les fervents des réseaux sociaux à toujours accompagner une critique ou une accusation d’au moins un élément de solution. Qu’est-ce que je ferais, ou déciderais, À SA PLACE ?
Comprenons que tous les élus (conseillers, maires, députés, etc.), à quelques tristes exceptions près, se donnent à leurs tâches et à leurs citoyens. Ils y mettent leur énergie, leur émotion, souvent au détriment de leur intérêt, de leurs familles et veulent servir l’INTÉRÊT PUBLIC, avec honnêteté, dignité et sagesse.
Bref, je ne suis pas « Twitter » et ne le serai pas. J’ai un maigrichon compte Facebook, mais j’en ai peur… j’y ai de précieux amis, mais y consacre le minimum de temps et j’évite les sites de destruction massive !
Je n’ai pas besoin de ça : la pandémie et Donald (Trump) me comblent !
Je souhaiterai recevoir les commentaires, de préférence constructifs et axés sur des solutions, des citoyens à cette adresse : [email protected] .
Jean-Guy Dubois, maire,Ville de Bécancour